Auteur // Nathalie Kuperman

Publié le par salon du livre Saint-Marcellin

Nathalie Kuperman

Nathalie Kuperman 

Auteur

 

 

 

Samedi 24 mars à 15h30

TABLE RONDE

Le monde du travail
animée par Angela Clouzet

Salle de conférence - Saint-Marcellin

Titre présenté : Nous étions des êtres vivants, Gallimard, 2010.

 

Dans Nous étions des êtres vivants, son sixième roman, Nathalie Kuperman,

en utilisant le modèle de la tragédie antique, fait du travail un véritable sujet littéraire,

une matière qu’elle modèle avec finesse, parfois avec rage.

 

Elle s’inspire de son expérience personnelle pour dresser le portrait

des différents acteurs d’une entreprise de presse au moment de son rachat.

 

Elle y examine, avec une précision d’entomologiste,

de quelle manière l’individu peut résister à une situation de crise aiguë.


Passionnant.

D’abord écrivain pour la jeunesse, ses ouvrages sont pour la plupart publiés à l’Ecole des Loisirs,

Nathalie Kuperman aborde la littérature adulte en 1999 avec Le Contretemps édité par Le Serpent à Plumes.

 

Dernier romans : Les Raisons de mon crime, Gallimard, 2012.

 


Présente samedi

 


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Editeur : Gallimard
Auteur : Nathalie Kuperman
Date de parution : 09-2010
ISBN : 978-2-07-012753-5

Genre : Roman
Public : Adulte

Nous étions des êtres vivants

« Cela faisait maintenant une année entière

que nous étions à vendre.

Nous avions peur de n'intéresser personne, peur du plan social.

On attendait le grand jour, le jour des pleurs, des adieux,

et peut-être éprouvions-nous quelque plaisir à rendre poignantes, par avance, ces heures où nos vies basculeraient,

où nous serions tous dans le même bateau, agrippés

les uns aux autres avant de nous quitter pour toujours.

Et puis, un jour, alors que nos habitudes avaient repris le dessus

et que nous continuions à travailler comme si rien ne devait advenir, on nous a réunis pour nous annoncer qu'un acquéreur potentiel était en pourparlers.
Des sourires se sont peints, des grimaces aussi.

Nous avions cessé d'y croire.

Retourner à l'espoir n'était pas chose simple. »


Ils étaient des êtres vivants,

ils se retrouvent soudain au bord du néant social.

Nathalie Kuperman fait entendre, non sans humour ni colère,

leurs voix intérieures, ponctuées en basse continue

par le choeur des salariés : un chant de notre époque.


Publié dans 2012 - Résistance(s)

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